* Moi+Toi+Lui+Elle * CLUB D'éCHANGE INTERPERSONNE

* Moi+Toi+Lui+Elle * CLUB D'éCHANGE INTERPERSONNE

PARENTS TOXIQUES COMMENT ÉCHAPPER A LEUR EMPRISE

PARENTS TOXIQUES

 

 

 COMMENT ÉCHAPPER A LEUR EMPRISE

 

 

de Susan FORWARD

 

 

Editions Stock

 

 

 

 

Résumé du livre effectué par Arlette  HAESSIG en 2002

 

dans le cadre de la formation à la relation d’aide à Paris

 

avec Cosette Fébrissy et Jacques Poujol.

 

 

 

 

 

 

Ce livre est écrit par une psychothérapeute célèbre aux Etats-Unis. Il comporte deux parties :

 

 

 

1) Les parents toxiques

 

 

 

2) Se libérer de ses parents toxiques et retrouver le contrôle de sa vie

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

 

« Bien sûr, mon père avait l’habitude de me frapper, mais il ne le faisait que pour me remettre dans le droit chemin. Je ne vois pas le rapport avec l’échec de ma vie conjugale » dit Georges, un éminent chirurgien.

 

 

 

L’histoire de Georges n’est pas exceptionnelle. Beaucoup de gens ont de la peine à voir que leurs relations avec les parents ont un impact majeur sur leur vie.

 

 

 

Nos parents plantent en nous des graines mentales et émotionnelles qui se développent en même temps que nous. Dans certaines familles se sont des graines d’amour de respect et d’indépendance. Mais, dans d’autres, ces graines sont la peur, l’assujettissement ou la culpabilité.

 

 

 

Tous les parents ont des déficiences occasionnelles, ce ne sont que des humains. La plupart des enfants s’en accommodent s’ils reçoivent leur content d’amour et de compréhension.

 

 

 

Les parents toxiques, eux, infligent à longueur de temps, traumatismes, abus, critiques à leurs enfants et la plupart du temps ils continuent à se comporter ainsi même si les enfants sont devenus adultes. Les enfants de parents toxiques se sentent consciemment ou inconsciemment coupables des abus de leurs parents. Cela entraîne à l’âge adulte manque de confiance en soi et mauvaise estime de soi. L’auteur propose un processus pour réduire progressivement les pouvoirs négatifs de ce genre de parents et ainsi libérer le « moi » enfoui, la personne unique et chaleureuse qu’elle était destinée à devenir.

 

 

 

Première partie : LES PARENTS TOXIQUES

 

 

 

I. LES PARENTS-DIEUX

 

 

 

Les parents toxiques sont comparables aux dieux du Panthéon grec. Ils surveillent, jugent punissent, ils sont totalement irrationnels, fantaisistes et imprévisibles.

 

 

 

Très jeunes enfants, nos parents sont pour nous comme des dieux sans lesquels nous ne pourrions survivre, ils nous donnent amour, protection, abri et nourriture. N’ayant rien ni personne à qui les comparer nous supposons qu’ils sont des parents parfaits ainsi nous nous sentons en sécurité. A partir de 2/3 ans nous commençons à nous battre pour nous constituer une identité propre pour affirmer notre volonté personnelle. Ce processus de séparation a son point culminant pendant l’adolescence. Les familles normales essaient de tolérer, d’encourager l’indépendance naissante.

 

 

 

Les parents toxiques considèrent la révolte où les différences individuelles comme une attaque personnelle. Ils se défendent en renforçant l’incapacité et la dépendance de l’enfant. Au lieu d’encourager un développement sain, ils le sapent, souvent persuadés que c’est pour le bien de l’enfant. Il en résulte des vrais ravages sur l’amour propre de l’enfant :

 

 

 

-         il devient ainsi de plus en plus dépendant. 

 

-         Il a un besoin grandissant de croire que ses parents sont là pour lui donner sécurité et le nécessaire

 

-         Il accepte d’être responsable de la conduite de ses parents pour donner un sens à leurs attaques physiques et émotionnelles.

 

 

 

L’enfant pense soit qu’il est mauvais et que ses parents sont bons, soit qu’il est faible et ses parents sont forts.

 

 

 

Ces croyances restent ancrées : pour reprendre sa vie en main il faut affronter la vérité, ses parents « divins » l’ont trahi au moment où il était le plus vulnérable.

 

 

 

Pour se protéger de cette terrible vérité l’enfant préfère établir des mécanismes de défense :

 

 

 

-         la dénégation, en déguisant pour minimiser et même nier l’impact de certaines réalités pénibles. Le déni peut aller jusqu’à oublier ce que les parents ont fait.

 

 

-          Le recours à la rationalisation, en utilisant de « bonnes raisons » pour expliquer et éliminer les faits douloureux. Elles servent à rendre acceptable l’inacceptable.

 

 

-         Le déplacement des ressentiments, pour ne pas renoncer au mythe des parents parfaits et déifiés, les enfants transfèrent leur colère sur une autre personne.

 

 

 

La mort n’enlève rien au pouvoir des parents au contraire, bien souvent la déification est amplifiée. Au lieu de se libérer d’eux, les survivants restent prisonniers de leurs émotions.

 

 

Il est important de remettre sur terre les parents toxiques pour pouvoir porter sur eux un regard réaliste et ainsi rééquilibrer les relations.

 

 

 

II. LES DIFFÉRENTS TYPES DE PARENTS TOXIQUES

 

 

 

1)      les parents déficients

 

 

 

Les parents ont des devoirs vis à vis de leurs enfants : pourvoir à leurs besoins matériels, protéger les enfants de tout dommage physique et émotionnel, répondre aux besoins de leurs enfants en matière d’amour et d’attention, fournir à l’enfant des directives d’ordre moral.

 

 

 

Les parents déficients sont souvent dans l’incapacité à répondre aux besoins de leurs enfants et dans de nombreux cas ils comptent sur leurs enfants pour prendre soin de leurs besoins à eux et ils l’exigent même.

 

 

 

Dans ce cas les rôles familiaux deviennent flous, déformés ou inversés. L’enfant n’a plus de modèle pour apprendre et progresser, il part à la dérive dans un océan hostile de confusion.

 

 

 

L’enfant est privé de son enfance et cela peut prendre différentes formes :

 

 

 

-         l’enfant doit se changer en adulte pour remplir les tâches d’un parent déficient (ex : ménage, s’occuper des frères et sœurs, de la mère dépressive). Souvent il échoue dans ce rôle d’enfant-parent, il en retire des sentiments de culpabilité et de ne pas être à la hauteur. Adulte, il entre dans un cercle vicieux : accepter des responsabilités pour tout, échouer irrémédiablement, se sentir coupable et incapable et réagir en redoublant d’efforts La personne est asservie, elle cherche sa valeur personnelle dans le travail et ne met pas de limites.

 

 

 

-         L’enfant porte secours à un parent déficient (obsédé, drogué, brutal ou excessivement dépendant) en devenant responsable de ce parent. L’enfant devient codépendant et par la même occasion une victime. Ce comportement le suivra toute sa vie, il cherchera quelqu’un à sauver. La personne aura beaucoup de difficultés à définir sa propre identité et à fixer des limites.

 

 

 

 L’absence physique d’un parent (suite à un divorce par exemple) provoque un sentiment particulièrement douloureux de vide et de manque chez l’enfant. Ce dernier rationalise souvent en prenant sur lui la responsabilité de l’événement. Il se déteste, il n’a pas de sens ni de but dans sa vie, le sentiment d’invisibilité causera beaucoup de dommages dans sa vie.

 

 

 

Ces parents toxiques, déficients, suscitent souvent de la pitié et leurs enfants ressentent des sentiments protecteurs à leur égard.

 

 

 

Pour ces personnes il est important de voir qu’on les a forcées à grandir trop vite et qu’on leur a volé leur enfance.

 

 

 

2)      Les parents dominateurs

 

 

 

L’autorité est bonne si elle est adaptée au stade de l’enfant tant qu’il est petit, il a besoin d’être gardé et protégé.

 

 

 

L’autorité devient abusive, si elle retient l’enfant et l’empêche de faire ses propres expériences. L’enfant devient alors craintif et anxieux, il aura toujours besoin du conseil des parents qui l’envahissent, le manipulent et le dominent. Il a un grand sentiment d’impuissance. La crainte de ne plus être nécessaire est souvent le moteur de ces parents dominateurs et ils se justifient avec «c’est pour ton bien ». Ces parents ont une profonde insatisfaction et une peur d’être abandonnés. L’indépendance de l’enfant est une menace pour eux.

 

 

 

L’autorité peut être manifeste, c’est alors un contrôle direct qui s’accompagne souvent d’intimidation et d’humiliation. Les sentiments et les besoins de l’enfant doivent se subordonner à ceux des parents, leur opinion n’a aucune valeur, leurs besoins et désirs ne sont pas importants. S’il accède à l’indépendance, les parents sont au désespoir.

 

 

 

Ces derniers utilisent alors des tactiques comme le retrait de l’affection ou la prédiction de catastrophes pour faire revenir l’enfant. Celui ci se sent alors coupable, en colère, frustré et avec le sentiment profond d’avoir trahi ses parents.

 

 

 

L’argent est également un moyen utilisé pour tenir les enfants dans un état de dépendance.

Certains parents dominateurs contrôlent leurs enfants en les traitant comme s’ils étaient faibles et incapables, alors que cela ne correspond pas à la réalité. L’enfant puis l’adulte doit continuellement faire ses preuves et il n’y a jamais approbation des parents.

 

 

 

Les parents manipulateurs

 

 

Si la manipulation est un instrument de contrôle délibéré, elle devient destructrice. Les parents cachent leurs motivations, l’enfant est dans la confusion.

 

 

Les parents jouent au « bon samaritain » en provoquant des situations ou l’enfant a besoin d’eux. L’enfant n’est plus libre et le sentiment de compétence est étouffé. S’il essaie d’exprimer sa frustration, il se sent coupable devant la « bonté » du parent et ce dernier prend des attitudes de « martyr ».

 

 

 

Il y a souvent dépression chez l’adulte qui avait de tels parents.

 

 

 

La rivalité fraternelle est également utilisée en comparant les enfants, les uns aux autres. L’enfant est alors poussé à faire ce que les parents désirent pour regagner leur faveur.

 

 

Il y a 2 façons de réagir, mais dans les deux cas on est contrôlé par les parents :

 

 

-         La capitulation.

 

 

-         La révolte. En se révoltant l’enfant essaie de se libérer de la fusion et du contrôle étouffant. C’est une révolte autodestructrice car en réaction à un parent et non une manifestation active de libre choix.

 

 

 

La révolte et l’autodestruction peuvent subsister longtemps après la mort des parents qui exercent une sorte de contrôle outre-tombe. Les croyances et la culpabilité transmises par les parents morts continuent à diriger les personnes restantes.

 

 

 

3)      Les parents alcooliques

 

 

 

L’alcoolisme est un secret de famille, on dénie la réalité, on ment, on excuse, on dissimule. Cela entraîne le chaos émotionnel chez l’enfant, il ressent beaucoup de honte. Le secret devient un ciment qui unit pour maintenir la cohésion de la famille. On joue à la « famille normale », l’enfant n’arrive plus alors à développer un sentiment de confiance en lui, s’il doit constamment mentir sur ce qu’il pense en lui. Il se sent coupable, il a peur de révéler le secret et pour ne pas trahir la famille, il devient solitaire. Il développe une loyauté perverse envers les personnes qui partagent son secret.

 

 

 

Les enfants de parent alcoolique deviennent extrêmement tolérants pour accepter l’inacceptable.

 

 

 

Il arrive souvent qu’ils se marient eux aussi à des alcooliques ou à des personnes violentes. Pourquoi cette répétition du passé ? Ils ont l’espoir de pouvoir sauver leur conjoint.

 

 

 

La recherche des mêmes schémas émotionnels familiers est une pulsion commune à tout le monde, même si les sentiments qu’ils entretiennent sont douloureux ou destructeurs. Ce qui est familier procure une impression de réconfort et une structure pour notre vie. Nous connaissons les règles et nous savons à quoi nous attendre. Plus important, nous reconstituons les conflits du passé parce que cette fois, nous espérons leur trouver une bonne solution : « je vais gagner la bataille, cette fois, je vais y arriver. » Cette reconstitution de vieilles expériences douloureuse est appelée « répétition obsessionnelle ».

 

 

 

Dans ces familles d’alcooliques les enfants jouent un rôle qui leur est attribué:

 

 

 

- L’enfant prend le rôle du parent, car l’alcoolique « l’enfant terrible » de la famille ne laisse de place à aucun autre enfant dans la famille. L’enfant est alors ignoré, il n’a pas le soutien émotionnel dont il aurait besoin. Il se sent invisible, responsable des sentiments des autres et ne veut causer de chagrin à quiconque. Il se sent coupable car incapable d’arranger la vie des parents.

 

 

 

-  L’enfant copain : pour ne pas être battu, il boit avec le parent alcoolique. La boisson devient un lien, un secret. L’enfant ressent ça comme de la camaraderie, de l’amour, de l’acceptation. Dans leur avenir, ils deviennent eux mêmes souvent alcooliques en se conformant aux comportements de leurs parents, en les imitant et en s’identifiant à eux.

 

 

 

- L’enfant méfiant, l’enfant culpabilisé : les enfants de parents alcooliques ont peur de l’intimité, ils ont appris que les gens qu’ils aiment sont imprévisibles et qu’ils leur feront mal. Ils sont donc méfiants et persuadés que s’ils laissent quiconque l’approcher de près, on leur fera du mal avant de les laisser tomber. Les parents alcooliques sont totalement imprévisibles, bien un jour, mal le lendemain. Les règles changent sans cesse, l’enfant n’est jamais à la hauteur. Il est systématiquement critiqué, il devient un bouc émissaire et même responsable de l’éthylisme. L’enfant se sent coupable, il se livre à des comportements autodestructeurs (délinquance) ou se punit soi-même en manifestant des symptômes émotionnels et physiques.

 

 

 

-  L’enfant en or : certains doivent être le héros de la famille. Il est poussé par les compliments. Il s’épuise alors sans pitié pour lui même vers une perfection impossible à atteindre. Son estime personnelle devient tributaire des félicitations, des récompenses et de ses performances scolaires, au lieu d’être fondé sur une confiance intérieure. Ils ont souvent le besoin de diriger tout et tout le monde, parfois par la manipulation qui éloigne d’eux ceux qu’ils aiment.

 

 

 

- L’enfant accusé : le conjoint sobre de l’éthylique est souvent codépendant ou permissif. Il s’établit dans les familles alcooliques un équilibre précaire. Tout essai soit par l’alcoolique ou un autre membre de la famille de s’en sortir déséquilibre l’ensemble. Il arrive que le codépendant n’ait pas envie que cela change, car il retire souvent de cette situation des bénéfices comme admiration, pouvoir sur la famille.

 

 

Il s’en suit que celui qui a envie de sortir de ce cercle vicieux est accusé.

 

 

Les enfants de parents alcooliques espèrent souvent que la vie de famille va changer. Il faut abandonner cette idée, leur bien être ne doit pas dépendre de leurs parents. Eux les enfants peuvent changer, il est profitable pour eux de se joindre à des organisations telles « Adultes-enfants d’alcooliques » pour accélérer leur travail sur eux mêmes.

 

 

 

4)      Les violences verbales, lorsque les marques sont intériorisées

 

 

 

L’abus verbal consiste à lancer des attaques répétitives contre l’aspect physique de l’enfant, contre ses capacités intellectuelles, sa compétence ou sa valeur en tant qu’être humain.

 

 

 

Ces abus peuvent être :

 

 

 

-         directs : en accusant l’enfant d’être stupide, bon à rien ou laid.

 

 

-         moins directs : railleries, sarcasmes, surnoms insultants, remarques dévalorisantes souvent sous le masque de l’humour.

 

 

 

 L’enfant n’est pas capable de faire la différence entre vérité et plaisanterie, entre menace et taquinerie. Il croit ce que les parents disent de lui et ça le marque surtout si ces actes abusifs sont fréquents et cruels. Ces enfants puis adultes, traversent la vie, les nerfs à vifs, s’attendant à être blessés et humiliés. Ils se protègent par la timidité, la méfiance.

 

 

 

Leurs parents ne tiennent pas compte des sentiments de l’enfant ni des effets à long terme de ces paroles sur l’image de soi qui est entrain de se développer chez l’enfant. Ils déclarent souvent que ces violences verbales sont pour l’éducation de l’enfant donc pour son « bien ». En fait ces parents combattent ainsi leurs propres sentiments d’incapacité, ils marquent avec ces attaques, leur supériorité et réussissent ainsi à nier leurs propres sentiments d’incapacité.

 

 

 

Le parent rival entre en compétition avec son enfant souvent au moment de l’adolescence car il se sent menacé. Une mère voit dans sa fille une rivale qu’elle dénigre. Un père ressent une menace peser sur sa virilité et son autorité alors il humilie et ridiculise son fils. Inconsciemment ces parents veulent faire de sorte que leurs enfants ne puissent pas les surpasser. Les enfants reçoivent beaucoup de messages inconscients. Ils ne s’autorisent souvent plus la réussite, il arrive qu’ils sabotent celle ci et qu’ils se mettent comme limites de ne pas surpasser les parents.

 

 

 

La trace indélébile des insultes : les insultes cruelles, les sermons, les accusations et les noms avilissants infligent de grands dégâts à l’estime de soi d’un enfant et y laissent de profondes cicatrices psychologiques. Ces abus portent préjudice à la confiance en eux mêmes, en leur propre valeur.

 

 

 

Les parents perfectionnistes imposent à leurs enfants des buts, des ambitions impossibles à atteindre, des règles toujours changeantes. Ils attendent de leurs enfants de réagir avec un degré de maturité difficile à atteindre car ils n’ont pas l’expérience nécessaire. Si l’enfant échoue, il devient un bouc émissaire pour endosser les problèmes familiaux. Ils le tyrannisent avec des exigences de perfection et se servent des violences verbales dévalorisantes pour se sentir eux - mêmes forts et pleins d’autorité. Les enfants de tels parents choisissent en général entre deux voies :

 

 

-         ils s’épuisent sans relâche à gagner l’affection ou l’approbation des parents.

 

 

-         Ils se révoltent et choisissent l’échec pour avoir l’impression de ne pas capituler devant les exigences des parents.

 

 

 

Les mots meurtriers tels que « je voudrais que tu sois mort » infligent une souffrance et la confusion chez l’enfant. Il emmagasine ces messages et il présente souvent des tendances suicidaires à l’âge adulte comme pour réaliser cette «prophétie ». L’enfant croit ce que disent son père, sa mère de lui. Il intériorise, c’est à dire intègre dans son inconscient. Il pense alors vraiment qu’il est mauvais, bon à rien : il doute qu’il soit capable, estimable, digne d’amour.

 

 

 

5)      Les sévices corporels

 

 

 

Définition des abus corporels : c’est tout comportement qui inflige une grande douleur physique à un enfant qu’il laisse ou non des traces apparentes. Si les sévices corporels dépassent une certaine limite c’est un crime contre l’enfant.

 

 

 

Il y a actuellement prise de conscience publique face à ce problème, le système juridique est amené à fixer des limites aux châtiments corporels ce qui n’était pas le cas autrefois.

 

 

 

Ce type de parents abusifs présente un grand manque de contrôle dans leurs impulsions. Quand ils éprouvent de forts sentiments négatifs, ils frappent leurs enfants pour se défouler. C’est une réaction automatique, impulsion et action (coups) sont une seule chose sous l’effet du stress. Ces parents violents viennent souvent de famille où ces abus étaient courants et ils arrivent à l’âge adulte avec sur le plan émotionnel des déficiences et des carences. L’enfant est pour eux un substitut parental qui devrait combler leurs besoins émotionnels. Ils deviennent enragés quand l’enfant n’arrive pas à satisfaire leurs attentes et alors ils les frappent.

 

 

L’abus d’alcool, de drogue détruit aussi le contrôle des impulsions.

 

 

 

Un climat de terreur s’installe, les enfants ont peur même pendant les moments calmes car ces abus sont imprévisibles. Ces expériences de violence génèrent une forte crainte durable, d’être blessé et trahi, cette crainte les poursuit toute leur vie. Ils ne font plus confiance, s’attendent au pire de la part des autres, enferment leurs émotions dans une armure et ne laissent personne devenir proche.

 

 

La justification

 

 

Certains enfants ne sauront jamais ce qui a déchaîné ces actes.

 

 

D’autres parents se justifient, essaient d’expliquer :

 

 

-         en rejetant la faute sur une tierce personne. La véritable cause de la violence ne disparaît pas, la colère donc la violence pourra à nouveau se déclencher.

 

 

-         En affirmant que « c’est pour le bien de l’enfant » pour son éducation afin qu’il ne tourne pas mal, qu’il devienne plus endurant, plus brave et plus fort.

 

 

-         La Bible est souvent utilisée dans ce contexte pour justifier l’utilisation de la violence.

 

 

 

Les recherches montrent que les coups n’ont qu’un effet dissuasif temporaire, mais qu’ils créent chez l’enfant des forts sentiments de rage, de rêves de vengeance et de haine de soi.

 

 

 

La violence passive

 

Un parent qui reste là en laissant ses enfants se faire brutaliser sans intervenir est coupable d’abus passifs. Il n’intervient pas par peur, par dépendance ou par besoin de maintenir le statu-quo de la famille. Ces parents passifs deviennent eux mêmes des enfants effrayés, faibles, passifs face à la violence du conjoint, alors ils abandonnent leur enfant en se protégeant. Il arrive que leurs enfants battus les excusent et les protègent parce qu’ils voient en eux également une victime.

 

 

 

L’apprentissage de la culpabilité

 

 

Les enfants acceptent d’être tenus pour coupables des crimes perpétrés à leur égard. Ils croient les deux mensonges que les parents leur font croire : « Tu es méchant, tu es battu à cause de cela ». Ces mensonges ne sont pas remis en question par l’enfant même à l’âge adulte parce qu’ils viennent des parents qui savent tout et disent vrai. L’enfant se prend à se dégoûter de soi même.

 

 

 

Mauvais traitements et amour

 

 

Il y a parfois association de mauvais traitements et moments de tendresse. Ces messages de natures différentes augmentent la confusion chez l’enfant.

 

 

 

L’enfant gardien du secret familial

 

 

L’enfant ne veut pas trahir le secret familial, il est effrayé, il a peur des conséquences. La relation avec les parents devient une comédie, on essaie de donner à l’extérieur l’image d’une famille normale.

 

 

 

La maltraitance : un carrefour émotionnel

 

 

Les enfants maltraités ont en eux un chaudron de rage qui bouillonne. Quand ils sont adultes, cette colère refoulée peut s’exprimer de plusieurs manières : comportements violents (jusqu’au crime), somatisation (mal de tête), dépression.

 

 

 Ils ne deviennent pas forcement des parents violents, au contraire ils peuvent avoir beaucoup de difficultés pour appliquer une discipline à leurs enfants. 

 

 (...)



20/09/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres